Le dernier classement établi par Reporters sans frontières (RSF) révèle une chute inquiétante du Cameroun dans le domaine de la liberté de la presse. Le pays se retrouve désormais à la 138e place, marquant une descente de 20 places par rapport à son rang en 2022, qui était alors à la 118e position.
Les causes de cette rétrogradation sont multiples, principalement marquées par des incidents tragiques. RSF pointe du doigt l’enlèvement et l’assassinat de Martinez Zogo en janvier dernier, déplorant l’absence de lumière faite sur cette affaire.
L’ONG met également en exergue l’assassinat du journaliste anglophone Anye Nde Nsoh, tué par balle le 7 mai dernier à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Ces événements soulignent le danger croissant pour les journalistes, surtout dans les zones où les groupes armés sécessionnistes sont actifs, accentuant le risque d’exercer le métier de journaliste.
Bien que doté d’un paysage médiatique riche, RSF souligne que le Cameroun demeure l’un des pays les plus périlleux du continent pour les professionnels de l’information. Ces derniers évoluent dans un environnement hostile et précaire, compliquant sérieusement l’exercice de leur métier.
Dans la région d’Afrique centrale, le classement place le Congo en tête (81e place mondiale), suivi du Gabon (94e), du Tchad (109e) et de la République centrafricaine (123e). Cette échelle souligne les défis persistants auxquels de nombreux pays de la région font face en matière de liberté de la presse.
