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Tensions à Tokombéré : les forces de l’ordre maintiennent le calme après des violences

Tokombéré

Ce mercredi 20 décembre 2023, la ville de Tokombéré, située dans le département du Mayo Sava, région de l’Extrême-Nord du Cameroun, semble retrouver une certaine sérénité. Les forces de maintien de l’ordre sont toujours présentes dans la ville jusqu’à ce jour. Certains éléments, venus de Mora, dans le département voisin du Mayo Tsanaga, sont venus prêter main forte à ceux déjà déployés dans l’arrondissement. Ce renforcement des mesures de sécurité a permis de maintenir une atmosphère paisible dans la ville pendant la nuit, malgré les menaces de nouveaux actes de vandalisme proférées par les individus responsables des saccages de la veille, le mardi 19 décembre.

Ces violences ont été déclenchées par une partie des habitants, principalement de l’ethnie Mouyang, celle du Directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale. Ils ont exprimé leur mécontentement envers le maire de Tokombéré, Boukar TIKIRE, qu’ils accusent de gérer les fonds publics à son avantage personnel à la mairie. Lors du conseil municipal prévu, ces assaillants ont envahi l’hôtel de ville pour tenter de s’en prendre au maire.

Le conseil municipal, devant entériner le budget de la commune, a été interrompu par cette irruption. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les assaillants et ont arrêté quelques-uns de leurs leaders, ramenés par la suite à la brigade. Les tensions ont escaladé lorsque les habitants de l’ethnie Mouyang ont affronté les forces de l’ordre, tentant de libérer les personnes arrêtées. Cet affrontement a abouti au saccage du véhicule du commandant de brigade, du véhicule du sous-préfet, et du bâtiment de la brigade, les assaillants prétendant vouloir libérer leurs compatriotes.

Des sources évoquent l’implication de Boucar Abdourahim, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, alléguant qu’il aurait manipulé les tensions entre les ethnies Mouyang et Mboukou pour régler ses différends avec le maire de Tokombéré. Ces tensions ont émergé suite à un document qui aurait conduit à son limogeage le 9 novembre dernier, malgré des démentis ultérieurs. Des accusations graves, notamment de détournements de fonds publics et de corruption, pèsent contre Abdourahim, qui, malgré tout, reste en fonction jusqu’à ce jour.

Ces troubles révèlent des divisions et des querelles internes qui impactent la stabilité de la région, mettant en lumière des tensions ethniques et des enjeux politiques complexes.

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