Le 26 mars prochain marquera un moment crucial pour le monde littéraire francophone, avec l’annonce du lauréat de la 22ᵉ édition du Prix des cinq continents de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Parmi les finalistes en lice figure le Camerounais Samy Manga, avec son roman « Chocolaté », publié l’année dernière aux éditions Ecosociété au Canada. Un ouvrage qui explore les dessous de la culture du cacao en Afrique, plus précisément au Cameroun.
Il est difficile d’évaluer les chances de l’écrivain camerounais, bien que son roman ait circulé dans l’espace francophone, de Paris à Genève en passant par Québec. « Chocolaté » a également reçu un accueil favorable de la presse française, avec des éloges de médias tels que RFI et France Info.
Une victoire de Samy Manga cette année ferait de lui le premier Camerounais à remporter ce prix prestigieux, que l’écrivain congolais Alain Mabanckou, lauréat précédent, présente comme « le prix qui incarne l’exterritorialité de la langue française ». « Le prix Goncourt et le Renaudot vous asseyent dans l’institution française, le Prix des cinq continents vous donne les ailes pour voyager dans le monde », souligne Mabanckou.
Créé en 2001 par l’OIF, ce prix vise à mettre en lumière les auteurs francophones qui défendent la diversité culturelle. Outre Alain Mabanckou, des figures majeures de la littérature francophone ont déjà été récompensées, telles que la journaliste tunisienne Fawzia Zouari et le journaliste algérien Kamel Daoud. Pour le Cameroun, seul Patrice Nganang a obtenu une reconnaissance en 2011 pour son ouvrage « Mont plaisant », publié chez Philippe Rey en France.
L’annonce imminente du lauréat du Prix des cinq continents de l’OIF suscite donc un grand intérêt dans les cercles littéraires, et spécialement au Cameroun où les lecteurs et les passionnés de littérature attendent avec impatience de voir si « Chocolaté » de Samy Manga décrochera cette distinction tant convoitée.
