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Examens d’aptitude au stage d’avocat au Cameroun : Maitre Claude Assira répond aux polémiques

Maitre Claude Assira, trésorier à l’Ordre des Avocats du Cameroun revient sur quelques polémiques autour de l’examen d’aptitude au stage d’avocat. Il évoque notamment les questions de parrainage, des frais de dossiers supplémentaires, ainsi que celle de l’éloignement du centre d’examen pour certains candidats.

A quelques heures de la date limite du dépôt des dossiers plusieurs candidats n’ont pas encore déposé leur dossier faute de parrainage. Selon nos informations le barreau des avocats a limité le nombre de lettres de parrainage pour chaque avocat. Qu’est ce qui peut expliquer cela? En plus cette limitation n’est-elle pas en violation de la loi?

Il faut d’abord lire la loi avant de l’invoquer. La loi numéro 90/059 du 19 décembre 1990 stipule au chapitre 9, alinéa 3, qu’aucun avocat ne peut parrainer plus de trois stagiaires. Aucune société civile professionnelle d’avocats ne peut parrainer plus de six stagiaires. Il n’y a donc pas violation de la loi.

Les candidats posent également le problème des frais de dépôt des dossiers jugés trop élevés et qui seraient également en violation de l’arrêté ministériel qui organise ce concours. Pourtant lors de certains concours les frais sont parfois 5 fois moins élevés, qu’est ce qui peut expliquer le renchérissement des frais de cet examen ?

Je n’ai vu nulle part dans l’arrêté fixant l’organisation de cet examen une interdiction de prévoir d’autres frais. J’en veux pour preuve que les frais supplémentaires fixés par l’ordre des avocats sont connus de tous, y compris du ministère de la justice. L’avez-vous entendu les contester ou les remettre en cause? C’est difficile de parler d’argent car son coût dépend de beaucoup de paramètres. Il y en par exemple qui n’hésitent pas à aller chercher ce titre à l’étranger pour un coût de 3 ou 4 millions de francs.

Pour parler de nous, j’aimerais que vous me citiez les examens et concours auxquels vous faites référence et qui coûtent 5 fois moins cher mais, le barreau supplée l’impécuniosité de l’État qui n’a pas été en mesure de l’organiser depuis 10 ans pour des questions de budget. Ce n’était pas d’examen ou un examen à un coût ajusté. Si vous me permettez un commentaire la profession d’avocat est une profession dans laquelle le public confie des intérêts vitaux à un individu. 30.000 F ne me semble pas excessif pour s’assurer de la fiabilité de celui ou celle à qui nous allons confier des millions pour qu’il nous les conserve.

Certains candidats des zones reculées notamment de l’Extrême- Nord posent également le problème de l’éloignement du Centre d’examen avec à la clé les frais y afférents, est ce que le barreau ne pouvait pas créer d’autres centres d’examen décentralisés?

Le grief de l’éloignement du centre d’examen me semble fondé et mérite notre attention même si, les mêmes qui ont choisi des comparaisons audacieuses ne nous disent pas quels sont les autres examens nationaux du même type qui sont décentralisés. Ce qui est sûr c’est que la concentration de l’examen à Yaoundé a des avantages le regroupement de moyens, du contrôle, de la surveillance, de la sécurité.

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