Dans les années 2000, le maire de Yaoundé Tsini Evouna, a engagé une vaste campagne de déguerpissement de cette zone aujourd’hui querellée et endeuillée. A sa suite celui de Douala, peut-être moins enclin à faire respecter la réglementation en matière d’habitat à risques , a vu sa mollesse se solder par des écroulements d’immeubles, en concurrence aux insalubrités ambiantes.
Yaoundé comme Douala en passant par Bafousaam, les mêmes silences brouillants, les mêmes limites conceptuelles et même structurelles ont fini par lasser les plus hardies ,au nom de la liberté et du déni d’autorité. Parce que l’imposture et l’hypocrisie ambiante nous ont toujours choisi le bouc émissaire idéal, tout trouvé : l’Etat prosaïquement et confusément connoté au régime en place et souvent un peu plus au Rdpc. Et cette fois sans vergogne , l’ignominie s’est abattue sur le pauvre Grégoire Owona.
Résultat des courses ,les constructions anarchiques et à hauts risques ont repris chaque fois malgré l’émotion des drames y dédiés. Ngouache, Nsam , ntaba, nsimalen,Damas, bassa a. Douala , sont pris d’assaut par ces pauvres qui ont choisis allègrement de se servir sur le foncier de la collectivité au péril de leur vie.
Puis vint comme un gong qui invite au combat politicien d’avant la présidentielle dont nous sommes accommodants depuis l’avènement de la démocratie du mensonge cohérent, ce drame humain,un de plus à Mbankolo pendant que l’émotion étreint toute la nation,il s’y trouve malheureusement des hurluberlus pour nous distraire avec le scoop du siècle : Grégoire Owona, dont le crime est d’être le voisin consentant des victimes. Au point de lui attribuer la propriété d’un lac artificiel créé il y’a plus de soixante ans par le colon.
Et du coup oubliées la forte pluie torrentielle qui s’abat sur la capitale , avec pour conséquences les inondations comme celles observées au lieux dit fecafout et échangeur de l’autoroute à nsimalen.
Quid de la contemplation quotidienne de ce rocher qui s’effrite , et surplombe par sa vue panoramique lYaoundé . Oublié même la sonnette d’alarme tirée jadis par le journaliste, jean Robert Fouda sur son post Facebook ,qui y avait décelé déjà des fissures sur la digue dite sécurisée au bas dudit lac artificielle ,fruit des riverains nantis . Tout ceci au bas et autour du fameux lac qui jouxte entre autres résidences celles du nonce apostolique et Grégoire Owona . simplement!
Comme aux alentours des aéroports, les flancs de montagne et les marécages , l’illusion d’abandon de ce lac artificiel a suscité des vocations d’achats et des ventes foncières illicites et illégales tout autour . Et ce malgré les injonctions des autorités de la ville qui se sont toujours soldées par des violences contre leurs agents assermentés à la tâche . Jusqu’à ce jour fatidique où après une très forte pluie, les eaux débordant du lac ont brisé ce mur dit de protection, rasant toutes les frêles habitations sur leur passage.
Cependant que les pouvoirs publics accourent , au premier rang desquels le chef de lEtat et son épouse , l’arthrose psychosomatique à rattrapé les adeptes de la sensation forte ,qui tentent de manipuler l’opinion. Comme cette tentative de distraction .Et dont est victime le ministre Grégoire Owona ,devenu subitement le nouveau propriétaire d’un lac artificiel pourtant créé avant les indépendances et près d’un demi siècle avant quil ne ne s’installe dans le quartier. Aucun respect pour les victimes , aucune compassion pour les familles endeuillés ou en détresse à la suite de cette catastrophe qui assaille toute la nation et nous rappelle à chaque responsabilité.
La vérité est rude, la vérité est dure,la vérité est drue mais c’est la vérité et la vérité LIBÈRE.
Tafeu François Bikoro, activateur politique
