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Massacre de Bamenyam : comment en est-on arrivé là ?

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Une attaque de la milice séparatiste à Bamenyam, groupement de l’arrondissement de Galim, département des Bamboutos, en date du 21 novembre 2023, a causé des pertes matérielles et vies humaines. L’horreur !

L’extrait du communiqué de la chefferie supérieure du groupement Bamenyam, signé par son chef, Sa majesté Rodrique Mouze Moko, suite à l’attaque terroriste, orchestrée sur des populations, en date du 21 novembre 2023, un jour du marché périodique, par la milice séparatiste qui sévit dans le Noso, fait état de ce que : « Une fois de plus, notre cher groupement a été très tôt ce matin, frappé par un acte terroriste lâche, inhumain, barbare, alors notre vaillante population travailleuse était sortie chercher son pain quotidien. Le premier bilan fait mention de 9 morts dont 6 Bamenyam, 2 ressortissants du groupement Bamendjida dans l’arrondissement de Mbouda et 1 du village Baligansing dans le Nord-Ouest ; plusieurs hommes, femmes, enfants kidnappés ; plusieurs blessés. Sur le plan matériel : 3 maisons brûlées dont 7 boutiques commerciales ; un véhicule de type Cargo et plusieurs motos incendiés ; des motos emportées ».

Comment en est-on arrivé là ? « Hier, les membres du comité de vigilance étaient alertés vers 16 h de la présence de plus de 200 miliciens séparatistes armés étaient dans la localité de Bamekoupit où ils se laissaient aller à des exactions, mettant à sac les bars. Nous nous se sont mobilisés pour aller passer la nuit au marché. Le matin vers entre 5h et 6h 30, nous avons été tenus informer du rapt de certaines personnes dans cette localité et dont leur moto n’était pas emportée. Nous avons rallié, chacun des lieux respectifs, où gisait chaque mécanique. Quelque instant écoulé, nous retournons au marché. Sitôt arrivés, les miliciens vêtus de tenues militaires, gendarmes et policiers, prennent d’assaut les lieux. Ils tirent des coups de feu dans tous les sens, incendient des boutiques. C’est la panique générale et le sauve-qui-peut. Des malchanceux sont cueillis dans leur fuite par les balles. L’attaque a duré 40 minutes ».

Et de déplorer : « l’information de cette attaque par le comité de vigilance avait été pourtant donnée, toute la nuit, au commissaire spécial, Cocom, gendarmes du détachement de Bamenyam. Mais ils n’ont pas rempli le devoir de leur charge. C’est dire que nous avons assisté, impuissant, sans armes à la bourrasque sanglante de nos assaillants. Qui ont eu tout le temps de nous terroriser et de repartir impunément, sans être inquiétés », racontent le président du comité de vigilance du secteur Bamenyam, Maurice Moutsia et Sablorol Nembo, président du comité de vigilance du secteur King Place.

Fin de règne du pouvoir actuel. Il faut relever dans les rangs de l’opinion, notamment aux grades de la société civile militante, des intelligences avisées récriminent contre le laxisme des forces de l’ordre et défense. Aux dires de Me Janvier Momo, avocat, « actuellement, au Cameroun, l’on est dans état d’esprit incompréhensible. Vous êtes en danger et vous le faites part à ceux qui ont la responsabilité de vous venir en aide, ils ne le font pas. À Mamfe, c’était pareil et de plus en plus l’on assiste à ce laxisme. Et ceci j’jusqu’à quand ? ».

Petit-à-petit l’on sent que les populations sont abandonnées à elles-mêmes. Il faut dire que ce ne sont pas ces populations qui ont créé cette situation qui existe aujourd’hui. Les lettres d’or des forces de défense, c’est de défendre les personnes et leurs biens au-delà de défendre les frontières de la République. Les informations de Bamenyam font froid dans le dos. Comment peut-on annoncer une programmation des attaques par de ambazoniens à qui de droit, ils viennent opérer et repartir sans être inquiétés ?

« Nous pensons que si l’on décide d’un commun accord de mettre fin à cette crise sécuritaire dans le Noso au-delà du dialogue par des théâtres des opérations militaires cette nébuleuse ne peut dépasser le gouvernement camerounais. C’est un problème de volonté politique comme le dit souvent le président du NMP, André Banda Kani. Les ambazoniens sont plutôt à Yaoundé, tapis, dans les cercles du pouvoir. Des gens pour des calculs politiques en cette fin de règne du pouvoir actuel », ont intérêt que ce conflit ne cesse pas.

Le Messager

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