Une situation tendue s’est déroulée ce mardi 19 mars 2024 au carrefour Nkolbong, dans le troisième arrondissement de Douala, la capitale économique du Cameroun. Des affrontements ont éclaté entre une trentaine d’agents de la police municipale et des individus s’opposant à une opération d’assainissement menée dans le cadre du programme « Douala Clean City » lancé par la Mairie de la Ville.
Selon les informations rapportées par le journal La Plume de l’Aigle, l’opération visait à libérer le carrefour Nkolbong, où le désordre urbain semblait s’installer. Arnold Frédéric Mouangue, Directeur de la division de la communication et des relations publiques de la Mairie de Ville, a expliqué que cette action était nécessaire pour garantir la sécurité des habitants et la fluidité de la circulation dans cette zone nouvellement aménagée.
Arnold Frédéric Mouangue a déclaré à La Plume de l’Aigle : « Nous sommes en train de travailler pour qu’on ait de grandes et belles routes dans la ville. Et à ce carrefour, on vient de mettre les trottoirs, etc… Les gars ont créé des gares routières là-bas et avec les gros camions et camions de billes de bois qui passent par-là, il y a beaucoup de risques d’accidents et de morts à cet endroit. Ils ont également créé un marché, ce qui crée des embouteillages. On a donc décidé de mettre l’ordre ».
Les affrontements ont éclaté lorsque les agents municipaux ont tenté de déplacer les commerçants informels et les conducteurs de mototaxis qui occupaient illégalement l’espace public. Des jets de pierres et des violences ont eu lieu, endommageant un pick-up et blessant plusieurs personnes.
Arnold Frédéric Mouangue a déclaré : « Quand on est arrivés, on a enlevé les étales qui étaient là. Les conducteurs de mototaxis et autres, on leur a demandé de se pousser un peu derrière. Ils ont dit qu’on ne devait pas le faire et c’est là qu’ils ont commencé à lancer les cailloux et tout ».
Des mesures ont été prises pour appréhender les auteurs des violences et les traduire en justice. Arnold Frédéric Mouangue a souligné que le programme « Douala Clean City » était un effort inclusif pour l’amélioration de la ville, et que tout acte de rébellion serait sévèrement puni selon la loi.
