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Tensions préélectorales au Cameroun : le gouvernement viserait des figures clés de l’opposition en prévision de 2025

Maurice Kamto

Un vent de fébrilité souffle sur la scène politique camerounaise à l’approche de l’échéance présidentielle de 2025. Le gouvernement, et en particulier le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, aurait enclenché un plan visant à neutraliser des figures clés de l’opposition, avec en ligne de mire le député Jean Michel Nintcheu et le leader du MRC Maurice Kamto.

Jean Michel Nintcheu, un député dans le viseur du pouvoir

Au cœur de cette tempête politique se trouve Jean Michel Nintcheu, député du Front pour le Changement du Cameroun (FCC). Après avoir publiquement défié l’autorité de l’État et porté plainte contre le tout-puissant Secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh pour « usurpation de fonction », il serait désormais dans le collimateur du gouvernement. Des manœuvres seraient en cours pour lever son immunité parlementaire, prélude à de possibles poursuites judiciaires.

Une visite de courtoisie transformée en affaire d’État ?

Officiellement, il est reproché à Jean Michel Nintcheu d’avoir rencontré le leader sécessionniste anglophone Sissiku Ayuk Tabe, déjà condamné et purgeant sa peine. Une visite présentée comme une simple courtoisie par l’entourage du député, mais que le pouvoir serait prêt à qualifier « d’incitation à la rébellion et à la sécession » pour les besoins de la cause. Un scénario qui en dit long sur la tension qui règne dans les hautes sphères de l’État.

Maurice Kamto, la véritable cible de l’opération ?

Mais au-delà du cas Nintcheu, c’est bien la perspective d’une candidature de Maurice Kamto à la présidentielle de 2025 qui semble obséder le pouvoir. En s’attaquant à l’un de ses principaux alliés, le but serait de couper l’herbe sous le pied de l’Alliance pour le Changement (APC) et de l’empêcher d’investir le leader du MRC comme candidat. Un scénario machiavélique qui, s’il se confirmait, jetterait une ombre inquiétante sur le processus électoral à venir.

Vers une élection sous haute tension ?

Ces manœuvres, si elles se confirment, risquent de jeter un froid sur le climat politique déjà délétère au Cameroun. À un an du scrutin présidentiel, elles soulèvent des questions légitimes sur les conditions d’une compétition électorale libre et transparente. Plus que jamais, la vigilance des acteurs politiques, de la société civile et des observateurs internationaux sera de mise pour garantir l’intégrité du processus démocratique.

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