Un troupeau d’éléphants a récemment envahi des champs de sorgho dans le village de Dougani, situé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, provoquant la destruction de près de 30 hectares de cette précieuse céréale. L’incident, survenu dans la nuit du 4 au 5 janvier 2024, a été signalé par le sous-préfet de Moulvoudaye, juridiction à laquelle le village est rattaché.
La région de l’Extrême-Nord fait face à des conflits récurrents entre les éléphants, une espèce protégée, et les communautés locales. Ces incidents ont des répercussions néfastes sur les cultures, contribuant à aggraver le déficit céréalier déjà existant dans cette partie du pays, principalement en raison de la progression du désert.
Les changements climatiques observés ces dernières années ont accéléré ce processus, créant une situation d’insécurité alimentaire quasi permanente dans la région. Les éléphants, à la recherche de nourriture, pénètrent fréquemment dans les zones agricoles, détruisant les cultures et compromettant la sécurité alimentaire des communautés locales.
Les autorités locales sont confrontées à un défi majeur pour trouver des solutions durables qui permettent de protéger les moyens de subsistance des agriculteurs tout en préservant la faune locale. Des initiatives de gestion des conflits homme-éléphant et des mesures de conservation de la biodiversité sont nécessaires pour atténuer les tensions entre les communautés locales et les éléphants, tout en assurant la sécurité alimentaire des populations de la région.
La situation met en lumière l’urgence d’adopter des approches holistiques qui prennent en compte les dynamiques environnementales, les changements climatiques et les besoins des communautés locales. Les défis actuels exigent une coopération entre les acteurs locaux, les autorités gouvernementales et les organisations de conservation pour trouver des solutions durables et équilibrées.
