Lors de la récente convention du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé, le président du Front pour le Changement (FCC) a prononcé un discours jugé « pragmatique » par de nombreux observateurs politiques.
Dans son allocution, le président du FCC a commencé par exprimer sa solidarité envers les militants du MRC actuellement emprisonnés, soulignant qu’ils avaient simplement exercé leurs droits constitutionnels de s’exprimer et de manifester. Il a également rendu hommage à ceux qui, détenus dans des conditions inhumaines, ont perdu la vie en prison, appelant à ce que leur sacrifice ne soit pas vain.
Le discours s’est concentré sur le contexte politique actuel du Cameroun, caractérisé par ce qu’il a décrit comme une fin de règne, une situation où les décisions nationales sont prises et défaites rapidement. Il a souligné la nécessité pour les forces du changement d’être prêtes, évoquant même la possibilité d’une présidentielle anticipée.
Le président du FCC a appelé à une mutualisation des forces du changement, argumentant que l’opposition devrait se rassembler autour de la personne qui incarne le mieux la résistance face au régime en place. Il a pointé du doigt le président du MRC comme étant cette figure emblématique de l’opposition, soulignant que le régime en place le considère comme son adversaire le plus crédible.
Insistant sur la nécessité de ne pas répéter les erreurs du passé, il a évoqué l’élection présidentielle de 2004 où les dissensions internes avaient affaibli l’opposition, permettant au parti au pouvoir de maintenir sa mainmise sur le pays.
Il a ainsi plaidé pour une approche différente, suggérant la désignation précoce d’un candidat de l’opposition afin de créer une dynamique unifiée et de susciter l’engagement du peuple. Il a rappelé l’importance de cette unité, affirmant que c’est ce qui avait mené à la victoire en 1992, appelant à réitérer ce succès lors des prochaines échéances électorales.
Le président du FCC a conclu son discours en invitant l’ensemble des forces du changement à s’unir, déclarant que le moment d’agir pour le changement était venu et que cela passait par une unité forte et résolue autour du président du MRC.
Ce discours, empreint d’appels à l’unité et à la stratégie, a suscité diverses réactions au sein de la classe politique camerounaise et pourrait marquer un tournant dans la dynamique de l’opposition en vue des prochaines élections.
