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Le Cameroun mise sur la noix de cajou pour diversifier son économie agricole

Le Cameroun, pays d’Afrique centrale, se tourne vers la culture de la noix de cajou pour sortir de sa dépendance au coton et diversifier son économie agricole. Dans cette optique, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) a récemment distribué 25 000 plants d’anacardiers à 35 coopératives de l’arrondissement de Touboro, dans la région du Nord du pays.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un financement spécial accordé à l’Irad en 2018 par le chef de l’État, dans le but de promouvoir et développer la filière de la noix de cajou au Cameroun. Bien que cette culture ait été introduite dans les années 70, elle reste encore peu connue dans le pays, contrairement à la Côte d’Ivoire, qui est aujourd’hui le premier producteur mondial.

Le gouvernement camerounais, conscient des opportunités offertes par la noix de cajou, souhaite en faire un produit d’appoint pour le coton, qui est actuellement la principale culture de rente des régions septentrionales du pays. Dans cette perspective, une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde a été mise en place en 2018, avec le soutien de la coopération allemande.

Les objectifs de cette stratégie sont ambitieux : être présent sur le marché mondial dès 2023, créer 150 000 emplois dans les régions septentrionales du Cameroun et dans l’Est en 5 ans, ainsi que 1 000 emplois dans le secteur de la transformation de la noix de cajou au cours de la même période.

Cependant, la mise en œuvre de cette stratégie a rencontré des difficultés jusqu’à présent. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de créer 150 000 hectares d’anacardiers au Cameroun. C’est pourquoi l’Irad a lancé en 2018 un projet de production de 10 millions de plants d’anacardiers, qui sont progressivement distribués aux agriculteurs. Selon les experts, cette quantité de matériel végétal pourrait catalyser la création de 100 000 hectares de plantations au Cameroun.

La noix de cajou présente de nombreux avantages pour le pays. En plus de sa valeur économique, elle est adaptée aux zones chaudes du Cameroun et contribue à lutter contre la désertification. De plus, elle offre des possibilités de transformation, notamment le décorticage et la production de jus d’anacarde, ce qui permet de créer des emplois locaux et de valoriser la production nationale.

Le développement de la filière de la noix de cajou au Cameroun représente donc une réelle opportunité pour diversifier l’économie agricole du pays, réduire sa dépendance au coton et créer des emplois dans les régions septentrionales. Cependant, il est essentiel de poursuivre les efforts de promotion et de soutien à cette culture, afin de garantir son développement à grande échelle et sa pleine intégration sur le marché mondial.

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