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Hopitaux publics: Quand le Covid-19 fait baisser la fréquentation

De nombreux malades ont déserté les hôpitaux de peur d’être contaminés par le Covid-19 et préfèrent se traiter à domicile. Une pratique dangereuse.

A côté de la pandémie du Covid-19, il existe d’autres préoccupations de santé publique qui n’ont pas pour autant pris fin. Le paludisme, les cancers, la tuberculose, le diabète, la vaccination, les accouchements, les fractures, etc. méritent toujours d’être pris en charge dans les formations hospitalières.

Seulement, depuis que le coronavirus est devenu une préoccupation sanitaire majeure au Cameroun, nombre d’hôpitaux affichent un taux de fréquentation en baisse. En cause, la crainte d’une éventuelle contamination à ce virus. Pourtant, des mesures de sécurité sanitaire sont prises dans bon nombre de centres hospitaliers pour le traitement d’autres pathologies.

« Les gens ont peur d’aller se faire consulter à l’hôpital. Ils disent que ces lieux sont des nids de propagation du Covid-19. Du coup, beaucoup de patients recourent à l’automédication ou vont dans les petits centres de santé des quartiers ou chez les guérisseurs pour trouver des solutions à leur mal, faisant ainsi fi du danger qui les guette », confie Marie Mbazôa, infirmière.

Conséquence, l’automédication peut entraîner des problèmes plus désastreux. C’est le cas de cette dame résidant à Douala. On va l’appeler Marlène. Rongée par la maladie depuis des jours, la jeune femme s’est rendue à la pharmacie pour se procurer un médicament sans prescription médicale à l’avance.

« Une fois rentrée à la maison après avoir pris le médicament, elle a fait des allergies, puis elle est retournée se plaindre à la pharmacie. Le pharmacien lui a donné un autre médicament qui a aggravé son cas. Sa peau et sa chair ont commencé à s’altérer, à pourrir. Cela l’a fait atrocement souffrir. Elle a été obligée de se rendre dans un centre de santé qui l’a renvoyée dans un hôpital de référence où on lui a diagnostiqué une maladie appelée syndrome de Lyme. Les soins s’élèvent à plusieurs millions de F », confie une source. Sylvie, une autre femme ayant eu recours à des traitements à domicile, a quant à elle failli perdre la vie à cause d’un mal de dent mal soigné.

« J’avais une terrible rage de dent, mais à cause de ce virus, mes proches me décourageaient de me rendre à l’hôpital. C’est plein de virus, me disaient-ils. Je prenais donc des anti-inflammatoires qui me calmaient jusqu’au jour où ça ne faisait plus d’effets. Je ressentais de plus en plus mal et mon visage avait bien enflé. Je me suis retrouvée de toute urgence à l’hôpital et l’on a pu extraire la dent malade qui prenait déjà les formes d’une gangrène », explique-t-elle.

Il ne fait aucun doute que les centres hospitaliers demeurent les lieux par excellence de prise en charge adéquate des pathologies. « Tout a été pensé pour la prise optimale des autres pathologies. Le système de la chaîne de santé a été renforcé dans cette perspective. Il n’y a aucun risque de contamination avec le Covid-19 », rassure un responsable d’hôpital.

Source: Cameroon Tribune

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