Après treize ans à la tête de la Délégation régionale de Police du Littoral au Cameroun, Raymond Essogo voit enfin sa page se tourner. Connu pour son autoritarisme et son implication dans diverses affaires controversées, Essogo a été remplacé par le commissaire divisionnaire Ondoa Ongono Herve Marie. Cette transition marque la fin d’une ère marquée par des allégations de brutalité policière, d’abus de pouvoir et de corruption.
Raymond Essogo a été l’un des personnages les plus controversés de la police camerounaise. Durant son mandat, il a été accusé de nombreuses irrégularités, notamment des arrestations arbitraires, des sévices physiques et des interventions abusives dans le processus judiciaire. En 2019, il avait orchestré une perquisition illégale chez des membres du parti d’opposition MRC, ce qui avait suscité de vives critiques et une plainte restée sans suite.
Malgré les accusations qui pesaient sur lui, Essogo a bénéficié de plusieurs prolongations de son mandat, alimentant ainsi les suspicions de favoritisme et d’impunité au sein de la hiérarchie policière. Les appels à son départ se sont multipliés, avec des officiers dénonçant ses méthodes brutales et son manque de respect pour les procédures légales.
La nomination du commissaire divisionnaire Ondoa Ongono Herve Marie pour le remplacer est perçue comme un premier pas vers le renouveau au sein de la police du Littoral. Cependant, les défis persistants en matière de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption exigent une réforme en profondeur de l’appareil sécuritaire du pays.
La transition de pouvoir à la tête de la police du Littoral intervient à un moment crucial pour le Cameroun, confronté à des défis sécuritaires croissants et à une demande croissante de réformes démocratiques. Il reste à voir si le départ d’Essogo marquera le début d’une nouvelle ère de responsabilité et de transparence au sein des forces de l’ordre camerounaises, ou si les problèmes persistants continueront à entraver la justice et la sécurité dans le pays.
