Une cinquantaine d’acteurs du football camerounais ont décidé de porter plainte contre le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, ainsi que les treize membres du Comité Exécutif de l’instance, devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Cette action fait suite à des décisions jugées litigieuses et à des dettes accumulées, estimées à plusieurs milliards de FCFA, sous la gestion de Samuel Eto’o.
Selon les plaignants, les décisions prises par Samuel Eto’o et son Comité Exécutif n’étaient pas seulement néfastes pour la Fécafoot, mais étaient également motivées par des règlements de compte personnels. Ils estiment donc que l’institution ne devrait pas supporter les conséquences financières de ces choix discutables.
Le dossier déposé au TAS le 15 mars vise à obtenir des réparations financières à titre personnel de la part de Samuel Eto’o et des autres membres du Comité Exécutif, pour compenser les pertes dues à leur gestion jugée négligente.
Les plaignants espèrent également que le TAS prendra des sanctions sévères à l’encontre des responsables de la Fécafoot. Ils réclament notamment une suspension de huit ans pour Samuel Eto’o et six ans pour les autres membres du Comité Exécutif, pour non-respect du code éthique de l’institution.
Parmi les personnes visées par cette poursuite figurent Céline Eko, Arthur Djampir, Abbo Mohamadou, Soleil Roger Nyassa Nyassa, Yoki Onana, Abdoulaye Abdoul Razak, Abdoul Karimou, Stéphane Foko Kamga, Daniel Mongue Nyamsi, Norbert Kouedjou, Nkou Mvondo, Gilbert Yankam et Félix Mbigha. Ils sont accusés d’avoir participé, même de manière passive, aux multiples violations du code éthique de la Fécafoot orchestrées par Samuel Eto’o.
Cette action en justice souligne les tensions persistantes au sein du football camerounais et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’institution chargée de gérer le football dans le pays. Les décisions du TAS dans cette affaire pourraient avoir un impact significatif sur le paysage footballistique du Cameroun et sur l’avenir de ses dirigeants.
