Au bord de l’exclusion des deux prochaines CAN, le Cameroun se trouve dans la tempête des joueurs à la double identité. Wilfried Nathan Douala, alias Alexandre Bardelli, en est le nouveau visage. Il y a fort à parier que rien ne sera réglé avant la coupe du monde 2026.
14% de la population camerounaise possède une double identité
Sur les 28 millions d’habitants que compte le pays, 4 millions de citoyens possèdent une double identité. La principale cause : la corruption de l’administration. Contre quelques francs CFA, tout un chacun peut avoir une double identité.
C’est exactement ce qui a sauté aux yeux du Monde, le journal français, en voyant Alexandre Bardelli à la télévision. Sauf que cette foi, l’ambianceur des Lions indomptables portait le maillot de Wilfried Nathan Douala.
Piquée au vif, la fédération camerounaise de football a mené l’enquête dans ses rangs. Ce ne sont pas moins de 62 joueurs avec une double identité qui ont été suspendus par la fédération.
Seul problème : ce ne sont que les joueurs qui allaient jouer les play-offs du championnat élite.
La situation peut-elle se reproduire lors de la coupe du monde 2026 ?
La réponse est oui, et il vaudra mieux le prendre en compte dans vos paris sportifs si vous ne voulez pas voir fondre vos bonus paris sportif à cause d’un nouveau mélodrame. Effectivement, cela sent plutôt le roussi pour la sélection.
Car, après une CAN décevante, qui a vu le limogeage du sélectionneur Rigobert Song, c’est le grand Samuel Eto’o qui a cherché à prendre la poudre d’escampette en démissionnant de la présidence de la fédération. Bien que celle-ci ait été refusée, l’ancien international navigue en eaux troubles.
Le 25 septembre 2023, une lettre envoyée au président de la FIFA demandait le limogeage de l’ancien attaquant. Les auteurs n’étaient pas n’importe qui :
- Pierre Semengue (président de la ligue de football professionnelle),
- Guibaï Gatama (membre du comité exécutif de la Fécafoot),
- Henry Njalla Quan Junior (ancien vice-président de la Fécafoot).
Ce dernier serait également au centre d’une affaire dans laquelle il dit qu’il aurait pu être la victime d’un tueur à gages rémunéré par le président de l’Options Sports Academy de Limbe.
Autant dire qu’aux plus hauts niveaux, la fédération camerounaise de football semble perdre totalement pied. Au point que cette situation catastrophique s’est répercutée sur la sélection d’un obscur joueur à la double identité, qui n’a pas même mis un pied sur le terrain lors de la CAN.
Alors oui, la situation peut se reproduire aux Amériques durant la coupe du monde 2026. Si ce n’est pas même une situation pire.
De la double identité à la quadruple identité
Si 4 millions de Camerounais vivent en situation de double identité, une partie d’entre eux connaissent jusqu’à 4 identités différentes. De là à sélectionner à nouveau un joueur dans cette situation n’est pas du tout à prendre à la légère.
Dans un pays qui met plus de 2 ans à délivrer une carte nationale d’identité à un demandeur lambda, il est certain que la situation ne sera pas du tout réglée avant la coupe du monde 2026. Pourtant, cela fait depuis 2016 que le gouvernement tente d’endiguer ce problème.
Entre refus de choisir la première identité enregistrée dans les fichiers de police, et problèmes de production des cartes d’identité, le casse-tête camerounais risque fort d’éclabousser la FIFA si le Cameroun se qualifie pour la coupe du monde.
