Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti d’opposition, tient sa troisième convention ce weekend à Yaoundé, les 8 et 9 décembre. Avec une participation attendue de près de 4 000 personnes, dont 2 500 délégués venus du pays et de la diaspora, cette réunion s’avère cruciale alors que le parti se prépare pour les élections de 2025, incluant les législatives, municipales et présidentielle.
Ce rassemblement est l’occasion pour le MRC de renouveler ses instances dirigeantes. En ligne de mire se trouve l’année 2025, qui revêt une grande importance électorale pour le parti, désirant être une alternative au pouvoir actuel du RDPC.
À la tête du MRC se trouve l’ancien ministre Maurice Kamto, qui envisage de poursuivre son leadership au sein du parti. Dans son discours d’ouverture au Palais des Congrès de Yaoundé, il prévoit de dresser un bilan critique des cinq dernières années, marquées par la présidentielle de 2018 où il a revendiqué la victoire face à Paul Biya, avant d’être arrêté à la suite des manifestations contestataires.
Depuis lors, le MRC a été confronté à divers défis stratégiques, notamment le boycott des élections de 2020 pour dénoncer la crise post-électorale et les violences dans les régions anglophones, entraînant l’absence d’élus pour le parti. Pour les élections de 2025, le MRC envisage diverses options, telles que le respect du calendrier électoral officiel ou encore la recherche de parrainages, avec 300 nécessaires, dont trente dans chacune des dix régions du pays, pour une candidature présidentielle.
Néanmoins, des incertitudes subsistent, notamment en raison de possibles reports des élections locales, comme cela s’est produit par le passé. Certains observateurs suggèrent que le parti pourrait envisager des stratégies alternatives, comme une coalition ou une fusion avec d’autres partis.
Pendant cette convention, aucune liste concurrente à la présidence du MRC n’était présente face à Maurice Kamto. Des figures potentiellement adverses, telles que Richard Tamfu ou Michelle Ndoki, ont été exclues ces derniers mois. Par ailleurs, plusieurs membres clés du parti, dont le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, ainsi que le trésorier, le Professeur Alain Fogue Tedom, sont toujours détenus depuis 2020, impactant leur présence à cet événement politique majeur pour le parti.
