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Au Sénégal, Juan Branco accusé de « complot » contre l’État

L’avocat d’Ousmane Sonko, Juan Branco, a été arrêté après être entré en catimini au Sénégal. Il était recherché pour complot contre l’État, entre autres.

L’avocat de l’opposant Ousmane Sonko, Juan Branco, aime faire le buzz. Mais cette fois, sa prise de risque pourrait lui coûter cher. Recherché par les autorités sénégalaises et accusé d’« attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves », selon les avocats de Juan Branco, le Français avait décidé de se rendre malgré tout au Sénégal. Il était apparu en public lors d’un point presse pour, selon ses mots, montrer qu’il n’avait « pas peur ».

Pendant plusieurs jours, Branco a joué à un jeu dangereux avec les policiers sénégalais, changeant régulièrement d’endroit pour y loger, entrant et sortant par des postes douaniers discrets. C’est finalement en Mauritanie qu’il a été arrêté, avant d’être placé, hier, en détention à Dakar.

Les avocats de Juan Branco estiment que les chefs d’inculpation envers leur client « trahissent la véritable nature de cette procédure, qui n’a pour autre but que de faire cesser les combats judiciaires de Juan Branco ». La défense de l’avocat français va saisir le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, alors que Branco affirme avoir été « kidnappé » par des hommes encagoulés.

Depuis plusieurs mois, Juan Branco était l’avocat d’Ousmane Sonko. Ce dernier a été placé en détention lundi dernier, notamment pour des « appels à l’insurrection », et son parti, les Pastef, a été dissous. C’est la raison pour laquelle Juan Branco s’est rendu au Sénégal.

L’avocat, qui a débuté une grève de la faim et refuse de parler, ou même de se faire représenter par ses avocats, risque de lourdes peines, pouvant notamment aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.

Juan Branco avait annoncé la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Macky Sall pour « crimes contre l’humanité ». Sur ses réseaux sociaux, il appelait régulièrement les membres des services de renseignement sénégalais à lui livrer des informations.

Pour le gouvernement, « le Sénégal ne doit pas être la caisse de résonance d’un avocat qui est en mal de reconnaissance dans son pays » et qui « se rêve en Victor Hugo ».

Journal de l’Afrique

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