Lors de la première audience dans l’affaire Martinez Zogo qui s’est tenue le lundi 25 mars 2024, le juge d’instruction Sikati Kwamo est au centre des débats. Son ombre plane sur le tribunal militaire, invoquée par la défense dans une tentative de libération immédiate de certains accusés, dont l’homme d’affaires camerounais Amougou Belinga et l’ancien directeur de la DGRE, Maxime Eko Eko.
Selon les informations relayées par le journaliste Boris Bertolt, les avocats de la défense ont fait référence à une ordonnance datant du 1er décembre 2023, émise par le juge Sikati, autorisant la libération de Maxime Eko Eko et d’Amougou Belinga. Cependant, le commissaire du gouvernement, Belinga Cerlin, a contesté l’authenticité de cette ordonnance, la qualifiant de « fausse ». Cette déclaration a suscité une vague d’étonnement dans la salle d’audience, certains allant jusqu’à remettre en question l’intégrité du système judiciaire.
Les avocats de la défense, cherchant à prouver l’authenticité de l’ordonnance, envisagent désormais de convoquer le juge Sikati Kwamo. Ils soulignent également le fait que, le 1er décembre 2023, ils avaient été appelés aux greffes du tribunal militaire pour être notifiés de ladite ordonnance, ce qui accrédite sa validité.
Cette affaire soulève plusieurs questions quant à la transparence et à l’indépendance du système judiciaire camerounais. Si l’ordonnance attribuée au juge Sikati s’avère être un faux, cela soulève des interrogations sur les motifs de son limogeage ainsi que sur celui de l’ancien directeur de la Justice Militaire, Dongmo Sipa. Les avocats de la défense exigent des réponses et envisagent de prendre des mesures légales pour faire la lumière sur cette affaire.
L’ombre du juge Sikati Kwamo continue de planer sur le tribunal militaire, témoignant des tensions et des enjeux politiques qui entourent l’affaire Martinez Zogo et mettant en lumière les défis auxquels est confronté le système judiciaire camerounais.
